Intervention de André Villiers

Réunion du mercredi 19 juillet 2017 à 19h05
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Villiers :

Monsieur le ministre, vous avez indiqué que le champ de compétences de votre ministère vous permettait d'intervenir sur tout ; vous serez donc bientôt le dernier détenteur de la clause de compétence générale (Sourires)…

Vous avez évoqué le risque du retour à une forme de protectionnisme et rappelé que vous aviez exercé la noble mission de ministre de l'agriculture. Or, s'il est un secteur économique qui a su faire preuve de son adaptabilité, c'est bien ce dernier, dont les performances en matière de productivité ont été rarement égalées. La France est ainsi, dans le domaine agricole, la première puissance européenne. Ce secteur présente un excédent commercial, son activité est créatrice d'emplois et il est ancré dans l'ensemble du territoire. Cependant, l'agriculture est malade. Les prix agricoles ont en effet été divisés par deux en vingt-cinq ans, de même que le nombre d'exploitants – et je ne parle pas des retraites de misère que ces derniers perçoivent. Or, la France est contributrice nette au budget de l'Union européenne.

J'en viens à mes questions, qui sont au nombre de trois. Tout d'abord, quel regard portez-vous sur l'agriculture et l'agroalimentaire ? Ensuite, quelle France rurale le Gouvernement veut-il construire ? Autrement dit, quel est son modèle agricole ? Enfin, le coût de sortie du Royaume-Uni intègre-t-il le « cadeau » de 1984 ? On dit chez nous que « lorsqu'on perd son portefeuille quelque part, on retourne le chercher… ».

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