Intervention de Michel Herbillon

Réunion du mercredi 4 mai 2022 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Le groupe Les Républicains tient à vous rendre hommage, monsieur l'ambassadeur, et salue votre action, ainsi que celle de l'ensemble de votre équipe et de la cellule de crise du Quai d'Orsay. Par votre courage et votre implication inlassable pour protéger nos compatriotes, vous avez montré l'excellence du corps diplomatique français, que les Français reconnaissent unanimement.

Combien reste-t-il de citoyens français à Kiev et en Ukraine ? Comment continuez-vous à assurer leur protection ou à leur permettre de quitter le pays ?

Vous avez décrit les semaines éprouvantes que vous avez vécues et que vous continuez à vivre, dans une situation de crise totalement inédite. Nous n'imaginions pas voir en Europe, à 2 000 kilomètres de Paris, des scènes qui ressemblent à celles que les générations précédentes ont connues et que nous-mêmes n'avions vues que dans des films sur la seconde guerre mondiale. Nous aussi, nous condamnons totalement l'agression et l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et nous soutenons le principe des sanctions. Il est regrettable que de tels faits se produisent alors que nous avions tous imaginé que l'Europe pourrait ne plus connaître la guerre.

Je veux rendre hommage à la résistance du peuple ukrainien, à ses dirigeants et au président Zelensky, que nous avons d'ailleurs écouté dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. Ce courage et cette résistance forcent l'admiration. Ils donnent une leçon à tous ceux qui n'imaginaient pas qu'un peuple européen puisse se comporter de la sorte.

Il importe toutefois que nous essayions, autant que faire se peut, de nous projeter dans l'avenir. Comment voyez-vous l'évolution de la situation ? Nous avons le sentiment que les Russes entendent désormais se concentrer sur le Donbass et Odessa afin de relier ce port au Donbass et à la Crimée. Cependant, Kiev est toujours bombardée, comme lors de la visite du secrétaire général de l'ONU, António Guterres. Devons-nous craindre que les Russes veuillent envahir totalement le pays ? Enfin, quel rôle pourra jouer l'Union européenne, dont la France assure la présidence jusqu'à la fin du mois de juin, dans l'évolution de ce pays lorsque le conflit aura cessé – nous l'espérons, dans les meilleurs délais ?

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