Intervention de Michel Herbillon

Réunion du jeudi 25 janvier 2018 à 9h35
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Parallèlement à un foisonnement de textes européens, mais aussi français, nuisant à la cohérence d'ensemble, il existe une véritable nécessité d'améliorer la transition énergétique et de rehausser le niveau d'ambition comme vous l'avez souligné. Même s'il est bien d'être ambitieux, il ne faut pas que les objectifs soient tellement ambitieux qu'ils apparaissent, comme à l'heure actuelle, inatteignables. Le réalisme compte aussi. Par exemple, comme évoqué dans le point 12 de la proposition de résolution, à propos de l'objectif de 35 % d'énergies renouvelables dans la consommation énergétique d'ici à 2030, la France est très en retard. Est-il possible d'exposer, de manière concrète, quel plan opérationnel devrait être mis en oeuvre pour, dans un premier temps, combler ce retard, avant d'atteindre cet objectif louable et ambitieux de 35 % ?

La France a été pionnière avec l'Accord de Paris et elle doit être exemplaire. Il existe des objectifs ambitieux mais aussi une latitude à donner aux États pour la mise en oeuvre. Pourriez-vous nous dire quels sont, selon vous, les mesures urgentes, nécessaires, indispensables et prioritaires pour améliorer la situation dans notre pays ? Ce sujet va aussi être évoqué lors des consultations citoyennes et nous devons donc être concrets pour nos concitoyens. Dans votre exposé, un point important a été évoqué à juste titre : l'amélioration de l'efficacité énergétique passe par une meilleure isolation des bâtiments. Il s'agit d'un sujet crucial, en particulier en ce qui concerne les bâtiments publics. Il est nécessaire d'en faire un inventaire car je sais, ayant été maire d'une ville de 55 000 habitants, qu'il y a des bâtiments de différentes époques dans chaque commune. Les nouveaux bâtiments sont évidemment construits, aujourd'hui, en fonction des normes en vigueur pour l'isolation. Mais il reste un héritage énorme de bâtiments datant des années 1960 ou 1970, qui ne répondent pas à ces normes. Comment, opérationnellement, est-il possible d'améliorer cette situation, compte tenu de la situation des collectivités locales sur le plan financier, alors même que leurs dotations vont diminuer ? Comment permettre aux communes, aux départements et aux régions de résoudre ce problème crucial au moins pour les bâtiments scolaires ?

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