Les propositions formulées vont dans le bon sens et relèvent d'une urgence climatique réelle. Nous ne pouvons donc que soutenir les nombreuses améliorations ambitieuses proposées dans le rapport. La transition énergétique va permettre la réhabilitation de certains sites mais aussi la fermeture d'autres : le charbon est considéré comme une énergie du passé et les centrales à charbon font l'objet de nombreuses critiques. De nombreuses études ont déjà démontré la nécessité de fermer les centrales à charbon en Europe afin de tenir les engagements pris en matière de climat lors de l'Accord de Paris. Malheureusement, beaucoup de pays – l'Allemagne en premier – ne sont pas véritablement prêts à se passer du charbon. En 2017, l'Europe comptait encore 2 900 centrales à charbon. Sans revenir sur les problématiques et les contraintes que cela engendre au niveau juridique et en termes de développement durable, cette question peut aussi être traitée par le biais de l'aspect foncier : la fermeture de centrales entraîne en effet un défrichement des terrains. Il revient aux pouvoirs locaux de choisir, à travers les Schémas de Cohérence Territorial (SCOT), quels seront les nouveaux usages pour ces terrains. Plusieurs domaines dont l'agriculture, le développement urbain, le logement, l'énergie ou l'économie, font face à la réglementation stricte française interdisant de bâtir sur de l'ancien bâti. Ainsi, comment est-il envisagé, d'un point de vue réglementaire, le traitement des friches afin de développer stratégiquement une utilisation nouvelle de ces terrains pour imposer de l'énergie renouvelable ?