Ces amendements visent, dans leur premier point, à étendre la possibilité pour une minorité de blocage de s'opposer au transfert des compétences eau et assainissement aux communautés d'agglomération. Nous avons eu cette discussion en commission et avons rejeté ces amendements. J'y serai donc défavorable, pour plusieurs raisons.
Nous avons souhaité, avec cette proposition de loi, traiter le cas posant le plus de difficultés aux collectivités. Or la situation des communautés de communes et des communautés d'agglomération est très différente. Si elles exercent en très grande majorité la compétence assainissement – pour 70 % d'entre elles – , la compétence eau continue en revanche de relever principalement des communes pour les communautés de communes et son transfert inquiète beaucoup les élus.
Parmi les communautés d'agglomération, le mouvement de transfert est déjà bien engagé, puisque la moitié d'entre elles exerce déjà la compétence eau et que la direction générale des communautés locales – DGCL – nous a indiqué, lors de son audition, qu'elles étaient très nombreuses à s'être préparées pour 2020.
Une communauté d'agglomération nous semble aussi disposer de la taille suffisante pour qu'une solidarité technique et financière puisse s'opérer. Je rappelle que, comme j'ai eu l'occasion de le dire en commission des lois, plusieurs communautés d'agglomération rurales ont déjà transféré les compétences, ce qui montre bien que le problème est plus politique que technique.