Aujourd'hui, l'accès à l'eau relève d'un combat quotidien pour plus de 1 million de personnes sur le territoire national – réfugiés ou sans domicile fixe en particulier. Ceux qui subissent cet état de fait sont confrontés à l'impossibilité de satisfaire leurs besoins élémentaires et indispensables à leur dignité. Ils ont les plus grandes difficultés à trouver de l'eau potable pour s'hydrater ou assurer leur hygiène élémentaire, en particulier dans les grandes villes, où les points d'eau sont trop rares et parfois inaccessibles, parce que payants.
Notre pays et la représentation nationale, même à cette heure tardive, honoreraient les valeurs universelles et humanistes de la République en consacrant comme un droit universel un accès minimum à l'eau pour les plus démunis, d'autant que cette situation a des conséquences néfastes pour la santé publique : des associations comme Médecins du monde relèvent en effet une recrudescence de maladies telles que l'hépatite A, la dermatose ou d'autres infections.
Il est urgent de rendre possible l'accès à des points publics d'eau potable et des installations d'hygiène, sanitaires et bains douches à usage gratuit, quel que soit leur statut – régie ou délégation de service public. C'est ce que nous proposions déjà lors de la campagne présidentielle.
La compensation des recettes n'étant plus perçues se fera par l'augmentation d'une autre recette locale, à déterminer par les collectivités territoriales elles-mêmes, dans le strict respect de l'article 72 de la Constitution qui consacre leur libre administration.
Je fais appel à votre humanité, si toutefois celle-ci n'a pas été entièrement effacée par votre vision mercantile, non pas de l'économie ou de la gestion publique, mais de la vie en général !