À ce scandale démocratique s'ajoute l'illusion, le mirage de la mondialisation heureuse, porté par les apôtres du libre-échange et du néolibéralisme. Face à l'enlisement des négociations commerciales dans le cadre de l'OMC, les vénérateurs de la part de marché ont trouvé une nouvelle ficelle : celle des accords bilatéraux, visant notamment à restreindre, voire à occulter, tout type de législation en matière d'investissement, de normes et de marchés publics.
Nous avons eu le TAFTA – Transatlantic free trade area –, traité commercial entre l'Europe et les États-Unis, que nous avions déjà combattu sur ces bancs, et dont le CETA est le petit frère cloné ; dans un proche avenir, il sera peut-être question du JEFTA, traité commercial avec le Japon, et d'autres encore, nous dit-on, avec l'Australie ou avec Singapour.