Vous êtes, madame, la ministre de la santé et des solidarités. Aussi je veux évoquer ici le sujet important du vieillissement de la population, de la prise en charge de celles et ceux qui avancent en âge, souffrent de multiples pathologies qui les conduisent à une perte d'autonomie grandissante. Quelles que soient les évolutions positives de ces dernières années, nombre de nos concitoyens sont confrontés à la détresse de la perte d'autonomie. Les aidants, qui sont plus de 8 millions à oeuvrer, pour une grande majorité sans rémunération, se sentent bien souvent mal soutenus par les pouvoirs publics.
Certes, la loi de 2015 relatives à l'adaptation de la société au vieillissement prévoit un certain nombre de mesures, mais elles ne sont pas financées à la hauteur des besoins.
Un récent sondage nous montre que six Français sur dix et 73 % des plus de 65 ans se sentent concernés à titre personnel par la prise en charge du grand âge et de la dépendance, et neuf Français sur dix jugent ces questions importantes, voire prioritaires, 68 % d'entre eux considérant que la prise en charge de l'accompagnement du grand âge et de la perte d'autonomie est insatisfaisante.
Quelles réformes entendez-vous conduire ?
Je pense à la tarification des EHPAD, car les établissements sont amenés à faire plus avec moins. Je pense aussi au reste à charge en EHPAD, très difficile à supporter pour les résidents et les familles. Je pense à la tarification des services d'aide à domicile, avec ce décalage entre le prix de revient et l'aide attribuée par les financeurs. Je pense encore à la reconnaissance des aidants qui est essentielle parce qu'ils sont la véritable variable d'ajustement d'un dispositif public insatisfaisant. Enfin, on connaît les difficultés que rencontrent certains départements à mettre en oeuvre l'allocation personnalisée d'autonomie (APA) alors qu'elle est essentielle.