Monsieur le ministre d'État, la semaine dernière se tenait le dix-neuvième colloque annuel du syndicat des énergies renouvelables (SER), dont le thème était : « Accélérons la croissance des énergies renouvelables, face à l'urgence climatique ». Ce thème en dit long et révèle bien l'importance d'aller plus vite, plus loin dans le développement et l'accompagnement des énergies renouvelables en France.
Malgré une accélération ces dernières années, les rythmes actuels sont en dessous des objectifs en matière d'énergies renouvelables fixés par la première PPE. Au regard de cette cadence, il apparaît difficile d'atteindre ces objectifs – nous serons au mieux au niveau des options basses. En résumé, nous sommes en retard sur nos objectifs tant nationaux qu'européens à l'horizon 2020.
Je rejoins M. Jean-Louis Bal, président du SER, sur notre capacité à atteindre l'objectif fixé par la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte : porter la part des énergies renouvelables à 32 % dans le mix énergétique à l'horizon 2030.
Votre ministère travaille actuellement avec l'ensemble des parties prenantes sur la révision de la PPE pour 2019-2023, et sur la PPE 2024 -2028. Elle fixe le cap, la feuille de route de la transition énergétique. Parce que je sais que le pragmatisme n'est pas incompatible avec l'optimisme, Monsieur le ministre d'État, qu'allez-vous faire, qu'allons-nous faire ? Modifier nos objectifs à la baisse pour être sûrs de pouvoir les atteindre ou avoir les moyens de nos ambitions ? Le cas échéant, sur quels leviers allez-vous, allons-nous nous appuyer pour faire de ce défi une réussite ?