S'agissant du second point, je rappelle que le financement public prévu s'élève à 1,5 milliard d'euros, dont 1 milliard à la charge de l'État. Si des ajustements techniques s'avéraient nécessaires, il faudrait alors écouter l'avis des experts et privilégier les infrastructures durables. Telle était l'essence même de notre candidature. Des surcoûts anormaux découlant d'infrastructures réalisées en vue de l'événement ne sauraient trouver une justification.
Nous attendons donc des différents rapports de l'Inspection générale des finances, de l'Inspection générale de la jeunesse et des sports et du Conseil général de l'environnement et du développement durable qu'ils indiquent comment tenir le budget en cas de dépassement. Sur la base de leurs conclusions, il faudra trouver des solutions dans le cadre d'une concertation avec les collectivités territoriales concernées.
Ainsi, il est d'autant plus important de faire du projet olympique et paralympique une occasion de dépasser la complexité administrative qui bride notre capacité à agir. Comme je l'ai rappelé en première lecture, les dispositions du titre II du projet de loi relatives à l'urbanisme, qui en simplifient les procédures en raison du risque que les délais de livraison excèdent la date des Jeux, illustrent avec éclat les difficultés soulevées par la lenteur des procédures administratives françaises en matière d'aménagement du territoire.
Au nom du groupe UDI, Agir et indépendants, je tiens par ailleurs à saluer l'action constructive et concertée de nos deux assemblées, qui ont chacune contribué à enrichir le texte en y insérant des précisions utiles, telles que l'ajout, à l'initiative de notre rapporteur pour avis au nom de la commission des affaires économiques, M. Anato, d'une disposition dotant la SOLIDEO d'une charte d'insertion visant notamment à faire profiter les habitants de la Seine-Saint-Denis des retombées des Jeux en matière d'emploi.
Cette disposition permet d'intégrer dans la loi les engagements pris par les partenaires sociaux lors de la phase de candidature, dont je rappelle – notamment à M. Larive – qu'elle a été soutenue par les partenaires sociaux dans toute leur diversité, syndicats comme patronat.
Nos collègues sénateurs, eux aussi, ont utilement enrichi le projet de loi, en insistant notamment sur la nécessité de mettre aux normes les métros parisien et marseillais en en rendant certaines stations accessibles aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite. Il importe de lever certaines contraintes réglementaires et législatives afin d'accélérer le déploiement d'une mobilité pour tous.
J'ai d'ailleurs interrogé Mme la ministre des transports à ce sujet. Je souhaite que l'examen du futur projet de loi mobilités fournisse l'occasion de traiter ces problématiques essentielles, qui sont trop longtemps restées figées.
Vous l'aurez compris, madame la ministre, les membres du groupe UDI, Agir et indépendants se prononceront en faveur du projet de loi, qui constitue la première étape vers les succès que nous attendons des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. Nous vous souhaitons bon courage et vous aiderons, comme tous les acteurs du monde sportif, à les réussir !