Il m'arrive régulièrement de siéger au sein d'une commission locale d'information (CLI) et d'avoir à mes côtés des représentants de l'exploitant, de l'ASN, de l'IRSN et ceux des services préfectoraux chargés de la sécurité et de la sûreté. Dans votre ouvrage, vous faites allusion à la centrale de Gravelines, que je connais assez bien. Vous parlez d'un béton jugé atypique à propos des enceintes ; elles sont pourtant testées tous les dix ans et donc leur vieillissement est examiné par des experts de l'ASN et approuvé – ou non. Vous relevez que des défauts ont été constatés dans une pénétration de fond de cuve du réacteur G1, et qu'une réparation d'urgence a été effectuée, considérée comme provisoire par des experts. On nous a communiqué qu'il y avait eu une réparation d'urgence, en effet, puis une intervention non négligeable en termes de coûts, de temps et d'impact, réalisée à l'aide de plusieurs robots – et non un – et validée comme définitive par l'ASN. Vous évoquez enfin des tubulures fissurées, contrôlées et validées par l'ASN au titre des écarts avant chaque divergence de réacteur. Doit-on comprendre que cette question des écarts et donc des épreuves qui sont recalculées, n'aurait pas lieu d'être ? Considérez-vous, lorsque vous parlez d'une différence de lecture entre « exclure » et « prévenir » la rupture d'équipements, qu'il était possible en la circonstance d'exclure ? N'est-ce pas une question de sémantique ? Ne vaut-il pas mieux prévenir ?