Ma question s'adresse à Mme la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation et porte sur la place de l'Université Bretagne Sud – UBS – dans les restructurations universitaires en cours. J'y associe les six députés et les trois sénateurs du Morbihan ainsi que les élus communautaires du département.
L'UBS est née en 1995 de la volonté d'offrir aux lycéens du Morbihan la possibilité d'y faire des études supérieures et d'y développer la recherche et l'innovation. Elle se classe parmi les toutes premières universités françaises pour la réussite des étudiants et l'insertion professionnelles de ses diplômés.
Elle est aussi autorité de tutelle de plusieurs laboratoires affiliés au CNRS et héberge des recherches de premier plan en réseau avec d'autres établissements bretons. Elle est enfin un acteur économique contribuant à l'innovation et au développement de l'économie dans des domaines tels que les matériaux composites, la cybersécurité, la mer ou encore le big data.
L'Université Bretagne Sud joue donc un rôle essentiel sur notre territoire. Elle doit désormais envisager sa future place dans les bouleversements que connaîtra au cours des prochains mois l'enseignement supérieur aux échelons régional et interrégional. L'Université de Bretagne occidentale – UBO – , à Brest, et l'UBS ont annoncé une alliance stratégique prévoyant le rapprochement de leurs politiques respectives, une réponse commune aux appels à projets et le partage de bonnes pratiques.
Aux yeux des élus du Morbihan, il importe que l'UBS conserve son identité et sa capacité à agir tout en développant ses collaborations avec les partenaires de Brest, de Rennes, de Nantes ou d'ailleurs. Il faut également éviter une partition de la Bretagne entre un ensemble centré sur Rennes et Lannion et un autre organisé autour de Brest, Lorient, Vannes et Pontivy. Il serait regrettable de revenir au système antérieur à 2007, année de création de l'UEB – Université européenne de Bretagne. Il y va du devenir du système d'enseignement supérieur breton et de l'attractivité du territoire.
À cet égard, l'article 28 du projet de loi pour un État au service d'une société de confiance devrait donner davantage de souplesse aux établissements d'enseignement supérieur en matière de rapprochements.
Compte tenu de ces observations, quelle sera la place de l'UBS dans le bouleversement du paysage de l'enseignement supérieur ? Quelles possibilités de rapprochement seront ouvertes aux établissements en mode projet ?