lorsqu'ils sont victimes de l'installation illicite d'un campement. C'est tout à fait normal ; ce sont des règles de droit.
Mais lorsque l'endroit se trouve dans une commune ou un EPCI ne respectant pas le schéma départemental ou lorsque, comme l'a rappelé Mme la ministre, il n'y a pas de danger pour l'ordre public, la procédure normale est la procédure de droit commun en France de la saisine du juge. Ce dernier intervient et autorise l'évacuation de tous les campements, et tout le monde est protégé en la matière.
La procédure est différente, vous l'avez vous-même indiqué, dans une situation présentant un danger imminent pour l'ordre public. Dès lors que le respect des règles a été posé, le préfet peut intervenir dans des conditions dérogatoires au droit commun, qui permettent l'évacuation forcée et qui correspondent, comme l'a rappelé Mme la ministre, à des règles précises et clairement édictées par le Conseil constitutionnel.
Les réponses sont donc apportées. Cependant, il n'est pas question, pour des raisons de droit mais également d'évidence, d'étendre la capacité d'intervention forcée sans juge, dès lors que les circonstances, y compris juridiques, ne s'y prêtent pas. Ce serait une grave dérive de notre droit. Nous devons donc rejeter l'amendement de M. Saddier, ainsi que les autres qui en sont la suite logique.