Ce sous-amendement revient sur la proposition de mon camarade Wulfranc relative au changement du mode de gouvernance de la SNCF. En tant qu'entreprise mettant en oeuvre un service public, elle doit être à l'écoute de ses salariés et de ses usagers – dont on parle beaucoup en ce moment – et dédiée à l'intérêt général. Sa direction doit donc être plus représentative de la société qu'elle ne l'est aujourd'hui.
Le bal des hauts fonctionnaires, dont le degré de déconnexion des réalités sociales n'est plus à démontrer et est sans doute proportionnel à leurs salaires, a certainement à voir avec les mauvaises décisions qui ont été prises durant ces trente dernières années : mise en oeuvre de la concurrence dans le fret, investissements dans le TGV et sous-investissements dans le reste du réseau, partenariats public-privé inégaux, et je passe sur la communication hors appels d'offres. La nature profondément oligarchique de la gouvernance de la SNCF peut expliquer des choix trop favorables aux intérêts privés et aux désirs clientélistes de notables, et pas assez à ceux des citoyens.
Pour remédier à cela, nous proposons que participent à la gouvernance de la SNCF trois parties prenantes essentielles du service public du rail : évidemment, les salariés, qui connaissent parfaitement leur entreprise et sont directement concernés par la direction qu'elle prend ; les citoyens usagers, qui ont nécessairement, par le biais d'une structure représentative à définir, des avis à donner sur l'efficacité qu'ils attendent de ce service public ; les associations dédiées à l'écologie, qui, dans le cadre d'une participation à l'effort de planification écologique, ont toute leur place dans la définition de l'avenir de la SNCF et doivent être étroitement associées à sa gouvernance.