En vertu de l'article 58, alinéa 1, monsieur le président. Il est d'usage que le Gouvernement donne son avis successivement sur chaque sous-amendement et non en paquet pour éviter de répondre aux questions qui lui sont posées. Nous vous proposons, madame la ministre, de répondre dorénavant à chacune des questions posées.
Ensuite, je veux balayer une contre-vérité : notre groupe n'est pas d'accord avec votre projet, mais il n'est pas pour le statu quo. Si vous regardez de près les amendements et les sous-amendements que nous avons déposés, vous constaterez que nous formulons des propositions très concrètes pour une meilleure unicité du service public ferroviaire, pour des modalités de financement pérennes permettant un investissement à la hauteur des besoins dans le système ferroviaire et pour améliorer la démocratie dans la gouvernance ferroviaire. Je ne peux pas vous laisser dire qu'il y aurait, d'un côté, les modernes, qui ont fait allégeance à la vision libérale, et, de l'autre, les tenants du statu quo. Nous ne sommes pas favorables au statu quo.
Nous pensons que les politiques libérales successives ont dégradé substantiellement le service public ferroviaire – des exemples que l'on connaît bien le démontrent. Or on fait comme si on découvrait la mise en concurrence ! Mais qu'a-t-elle donné dans le domaine de la téléphonie ? Des pans entiers de notre territoire abandonnés. Et dans le domaine du haut débit ? Des parties entières de notre pays abîmées parce que non couvertes. Ne faites pas comme si on n'avait pas encore découvert ce que donne l'ouverture à la concurrence : elle se traduit par des investissements concentrés sur les créneaux rentables et par un renoncement sur le non rentable.
Par ce rappel au règlement, j'entends vous demander deux choses, madame la ministre : un, ne pas caricaturer vos opposants ; deux, répondre aux questions qu'on vous pose.