Intervention de Loïc Prud'homme

Séance en hémicycle du mardi 10 avril 2018 à 15h00
Nouveau pacte ferroviaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

excusez du peu ! En réalité, le but n'est-il pas d'éviter aux entreprises privées arrivant sur ce marché d'avoir à s'embarrasser de contraintes sociales jugées trop contraignantes ?

Fondé au XIXe siècle, pour offrir à une main-d'oeuvre qualifiée des garanties face aux risques du métier, le régime dit « spécial » des cheminots est en bonne santé financière ; c'est l'un des rares régimes de protection sociale en excédent. Bien qu'ayant évolué, le métier reste très stressant, avec des horaires déstructurés, j'ai pu notamment l'expliquer lors de la discussion générale. Le nombre de suicides et l'espérance de vie des cheminots attestent de la difficulté du métier.

Pour les usagers aussi, le statut de cheminot est un gage de sécurité : il leur garantit le maintien d'un métier du rail soucieux de la sécurité des usagers et de la qualité des services. En ce sens, c'est aussi un statut d'intérêt général. Jamais un cheminot protégé par son statut n'obéira à un ordre de sa hiérarchie d'utiliser un matériel roulant ou une installation non conforme alors qu'il pourrait y être amené sous la pression dans une entreprise privée.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.