J'ai été vice-président du conseil général de Seine-Maritime, en charge des transports. La procédure d'appel d'offres avait conduit ce département à choisir une « boîte » qui s'est révélée un marchand de sommeil ! Elle rémunérait les chauffeurs de bus au lance-pierre, et les conditions de sécurité pour les enfants n'étaient pas remplies. Il a fallu mener une bataille acharnée pour renoncer à l'offre du moins-disant, et faire en sorte de préserver l'intérêt des enfants, exprimé par les parents d'élèves.
Votre exemple, madame la ministre, est donc juste : lorsqu'on fait entrer une mission de service public dans une logique financière ou comptable, on s'expose à une dégradation de la qualité et de la sécurité du service.