Madame la ministre, monsieur le rapporteur, ce débat n'est pas d'un intérêt secondaire. Si les parlementaires de tous les groupes se mobilisent pour défendre les « petites lignes », c'est parce que nous avons tous entendu les chiffres qui circulent. Le rapport Spinetta identifie 8 000 kilomètres de lignes qui pourraient, à terme, être fermées. Même si vous avez dit ne pas vouloir le suivre sur ce point, ce sujet nous préoccupe.
Il est évident que ces lignes souffrent d'un déficit d'investissement, puisque certaines d'entre elles n'ont pas reçu un euro depuis plus de trente ans. On a dû transformer des trains à moyenne vitesse en trains à petite vitesse, en passant de 110 à 60 kilomètres à l'heure. Il va de soi que cela n'incite pas les usagers à les emprunter. Les régions auront-elles les moyens, demain, de gérer les trains qui circulent sur ces lignes, que l'on dit « petites » mais qui sont d'une grande importance pour les usagers ? Telles sont les quelques observations que je voulais faire.