De quoi allons-nous parler à présent qui n'ait été déjà abordé ? Cet article concerne l'ouverture à la concurrence des lignes de la région parisienne. Je pourrais reprendre les arguments déjà avancés, mais pour éviter de me répéter, je me contenterai de vous transmettre notre impression.
Nous avons la conviction que l'ouverture à la concurrence tournera mal. Le réseau ferroviaire de la région parisienne est déjà saturé, le matériel en limite de tension. Il n'est qu'à voir la gare Saint-Lazare – je parle de la partie affectée au réseau RER – pour s'en convaincre. La ligne B du RER, quant à elle, continuera à représenter un point de thrombose tant que le second tunnel, qui représente un coût gigantesque, n'aura pas été creusé.
Quels financements pouvons-nous espérer ? Certainement pas ceux de la concurrence. D'ailleurs, elle fera une offre opposée à celle du service public actuel. Qu'y gagnerons-nous ? Rien. J'en veux pour preuve les modèles étrangers. Prenons l'exemple de notre cher voisin et modèle en tout genre, l'Allemagne, dont les trains ne roulent pas ou très mal, dont les TGV ne fonctionnaient pas avant qu'on ne leur brade Alstom et qu'on offre le TGV français à Siemens.