Comme nous venons de l'indiquer, l'article 2 bis prévoit des modalités spécifiques d'ouverture à la concurrence en région Île-de-France, en raison de la complexité du réseau. Si l'ouverture à la concurrence est prévue sur une période large, allant de 2023 à 2039 selon les lignes, l'article 2 bis fixe bel et bien cet objectif pour l'Île-de-France. Le calendrier proposé souligne combien l'ouverture à la concurrence s'apparente à une véritable usine à gaz. Il donne également la mesure de la complexité de ce que peut être un système ferroviaire à partir du moment où l'État décide d'en modifier les règles en adoptant une approche assez dogmatique.
Face aux risques avérés de désorganisation du système ferroviaire et de renchérissement du coût de transport pour les usagers qu'implique l'ouverture à la concurrence, nous proposons de supprimer cet article. À charge pour le Gouvernement de proroger le régime d'exception applicable à l'Île-de-France et de l'étendre au reste du territoire, conformément à ce qu'autorisent d'ailleurs les articles 4 et 5 du règlement européen que nous avons déjà évoqué.