De plus, je trouve que la situation diffère entre celui qui ne dispose pas de nationalité parce qu'il est victime d'une loi qui, dans son pays, ne la lui accorde pas et qui se retrouve dès lors apatride, celui qui est menacé pour des questions de genre ou d'ethnie et qui doit fuir son pays s'il ne veut pas être trucidé, et celui qui habite une rue ou une ville dans lesquelles il se sent menacé par des émeutes et qui décide de déménager. À mon sens, ce sont là trois situations différentes qui procèdent donc de trois régimes juridiques différents.
Il est vrai cependant que le Gouvernement a ouvert une porte en organisant une convergence. À la limite, l'extrême gauche – s'il est encore permis aux parlementaires d'user librement des mots – se contente de dévoiler l'horizon vers lequel vous tendez, c'est-à-dire la fusion, en élargissant des notions jusqu'à les confondre alors qu'elles sont objectivement distinctes. Or, à situation objectivement différente, il faut des conditions évidemment différentes.