Pour poursuivre le débat d'hier, nous n'entendons parler que d'« appel d'air ». Expliquez-moi à quoi sert de diviser une famille ! Je ne comprends pas votre logique : si l'on accorde la protection de réfugié à une personne, on ne va pas laisser son conjoint dans une situation précaire, ça n'a pas de sens ! C'est vraiment du pragmatisme que de simplifier les règles à l'égard du conjoint ; peu importe le caractère régulier ou non de sa situation au départ. Quel est votre projet ? Remettre en cause le statut même de réfugié ou le statut de la famille ? Il ne s'agit aucunement d'un appel d'air mais plutôt de bon sens : il ne faut pas tout mélanger. Ce réfugié, en l'occurrence, c'est notre voisin. Vaut-il mieux, pour vous aussi, un voisin vivant dans la peur d'une séparation familiale, dans le ressentiment, tremblant pour ses proches ?
Je ne comprends pas cette peur panique de l'étranger que vous agitez systématiquement. Je vous rappelle qu'au moment de la retirada, l'exil des Espagnols sous Franco, les Luchonnais qui recevaient en masse des Espagnols pensaient que ceux-ci mangeaient les nouveaux nés ; aujourd'hui, près d'un Toulousain sur deux est d'origine espagnole. D'accord ?