On parle pêle-mêle d'immigration et d'asile, de regroupement familial et de réunification familiale, des droits des mineurs… L'article 3 ne porte que sur le droit d'asile, un droit imprescriptible qui engage la France du fait de sa signature de traités internationaux. Mêler ainsi en permanence deux politiques distinctes entraîne la plus grande confusion, au détriment de ce que pourrait être notre politique de l'asile.
Pour en revenir à l'article 3, nous le soutiendrons pour deux raisons principales.
D'abord, parce qu'il étend la possibilité d'offrir l'asile en accordant la protection aux frères et soeurs des mineurs présents en France avec leurs parents. Comment imaginer, en effet, offrir une protection à des parents et à leurs enfants mineurs tout en laissant les autres membres de la famille livrés à eux-mêmes dans leur pays d'origine ? C'est impensable dès lors que l'on a une conception minimale de l'unité familiale.
Ensuite, beaucoup l'ont dit, en raison de la protection qu'il apporte contre les mutilations sexuelles. Nous soutiendrons d'ailleurs l'amendement de M. Houbron qui vise à étendre cette protection aux garçons.