Je profiterai de cette intervention pour donner un point de vue global. Cet article 4 lui-même doit être débattu, car si l'on peut comprendre le retrait de la protection en cas d'acte délictueux, le cas des Catalans pose aujourd'hui problème – la cour suprême espagnole considère en effet un référendum comme un acte de violence grave.
Mais ce débat renvoie plus généralement à la liberté de conscience de chacun. J'ai voté pour l'article 3, qui constitue un progrès. Mais je suis petit-fils et fils de migrants de guerre, qui ont fui la mitraille allemande de Joigny jusqu'en Corse, durant deux mois et demi, en voyant la mort chaque jour, et qui ont vu surtout des maisons qui accueillaient des migrants et d'autres qui n'en accueillaient pas. Les députés Pè a Corsica estiment que le devoir de solidarité s'impose à un pays qui se veut grand. On ne peut pas tordre les principes au nom des logiques comptables.
Nous ne voterons donc pas l'article 5, qui diminue la grandeur de la République et oublie ses valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité. Sur l'article 4, nous nous déterminerons en fonction des amendements.