Monsieur le ministre d'État, je ne doute pas de votre volonté absolue d'assurer la sécurité des Français, mais soyons honnêtes. Pour la majorité, le doute doit profiter à la personne, au motif qu'elle ne commettra peut-être aucun délit. Moi, je voudrais que ce doute profite aux victimes potentielles. Si cette disposition permet d'épargner la vie ne serait-ce que d'un Français, si elle permet d'éviter ne serait-ce qu'un attentat, il faut la voter. C'est ce que les Français attendent de nous.
Ma conviction absolue, c'est que nous n'avons pas à battre notre coulpe. Notre pays a une tradition d'accueil et nous devons la maintenir, mais nous devons aussi fixer des limites : c'est pour cela que nous légiférons aujourd'hui. En l'espèce, le doute doit profiter aux Français, et non à l'auteur potentiel d'un attentat.