J'ai suivi avec attention les débats, parfois houleux, qui ont eu lieu ici depuis le début de l'examen de ce texte lundi, mais c'est la première fois que j'interviens. Je prends la parole sur cet article pour rappeler la réalité des faits concernant les demandeurs d'asile : la lenteur de la procédure actuelle provoque de très nombreuses situations indignes. Nous devrions tous en avoir honte.
En 2018, dans la cinquième puissance économique mondiale, des gens sont parqués dans des salles trop petites, dans des camps qui ressemblent à des bidonvilles, parfois sans avoir accès aux ressources les plus élémentaires. Nous devons mettre un terme à ces situations indignes, aussi bien pour l'honneur des hommes et des femmes que nous accueillons, que pour l'honneur de la France, pays des droits des femmes et de l'homme.
C'est pourquoi les dispositions de cet article vont dans le bon sens. Elles permettront d'accélérer et de fluidifier les procédures, ce qui laissera les demandeurs moins longtemps dans l'incertitude, dans la détresse. Il ne faut toutefois pas perdre de vue un objectif : en aucun cas l'accélération du traitement de ces demandes ne devra se faire au détriment de la capacité des demandeurs à se défendre. Je serai vigilant sur ce point : il faut garantir à chacun les moyens nécessaires pour faire valoir ses droits.