Entre l'humanisme et la fermeté, tâchons de mettre un peu de coeur. À cette fin, j'invite les collègues à partager avec moi une petite réflexion. La Guyane, c'est 300 000 habitants, dont 50 000 personnes apparemment en situation irrégulière, beaucoup sollicitant l'asile. Bon an mal an, 97 % de celles-ci sont déboutées et demeurent sans véritable solution, hormis le combat qu'elles doivent mener pour s'assurer une intégration, plus ou moins réussie, au sein de notre société. Cette situation nous pose de véritables problèmes en Guyane, à commencer par ceux qui ont la responsabilité de diriger cette région – construction d'écoles, de collèges et de lycées, construction de logements et des équipements structurants qui vont avec. Le fait que la Guyane ait toujours été une terre d'immigration n'efface pas nos inquiétudes et notre volonté d'assurer une meilleure régulation de ces flux migratoires.
Toutefois, chers collègues, je vous surprendrais si je vous annonçais que la formulation de cet article est de la tartelette sucrée à côté du décret Guyane concocté récemment par le ministère de l'intérieur et qui dispose qu'un étranger aura un délai de sept jours, je dis bien sept jours, pour introduire sa demande complète auprès de l'OFPRA…