J'aimerais revenir sur la notion de confiance employée par nos collègues.
La confiance, c'est la base. On peut ramener le délai de dépôt à 90 jours, et je pense pour ma part que c'est important, mais il faut aussi rétablir une relation de confiance tant avec les migrants qu'avec les associations et avec ceux qui aident les migrants.
La particularité de ma circonscription, et de celle de certains collègues ici présents, est que les migrants qui s'y trouvent ne veulent pas être identifiés, car ils ne cherchent qu'une chose : passer en Angleterre. Ils ne veulent donc entrer dans aucun cadre.
Je vais vous parler d'une expérience que j'ai vécue cet hiver, un hiver rigoureux. Nous allons les voir, dans les bois ; il pleut, il fait froid. On leur demande s'ils ne préféreraient pas intégrer un dispositif d'hébergement accessible, disponible, leur assurant qu'ils ne risquent rien, avançant que ce qu'ils vivent est tout de même dramatique. Leur première réaction est de sourire et de répondre : « Mais non, ce n'est rien ; nous, on est passés par la Libye ! »