Cela fait relativiser beaucoup de choses…
Ensuite, on leur dit que des lits sont disponibles à cinq kilomètres de là, qu'ils ne risquent rien, que l'on ne va pas les ramener chez eux, que l'on ne va même pas appliquer Dublin – puisque, dans un centre d'accueil et d'orientation, Dublin ne s'applique pas avant trente jours ; pendant trente jours, ils peuvent reprendre confiance et se demander s'ils déposent une demande d'asile ou s'orientent vers une autre voie. C'est pendant ces trente jours que les associations doivent faire leur travail, ainsi que nous, que l'État.
Mais ce que je déplore au quotidien dans ma circonscription, comme d'autres, c'est la manipulation à laquelle se livrent certains. Pas tous, heureusement, car il y a une vraie humanité chez beaucoup de ceux qui aident les migrants tous les jours sur le terrain et au sein des associations ; mais il y a aussi une véritable inhumanité des associations qui, délibérément, désinforment les migrants en leur faisant croire que, s'ils entrent dans un tel processus, on les ramènera dans leur pays.