Je constate, une fois de plus, que la justice n'entre pas dans vos obsessions budgétaires. La situation, au regard du droit d'asile et de la dignité de l'accueil que nous devons réserver aux migrants dans notre pays, vue depuis la Seine-Saint-Denis, où je suis élue, est particulièrement dramatique. Même le préfet est obligé de constater que, faute de moyens concrets, il ne peut pas assurer le droit sur le sol français. C'est grave.
Quant au fond, vous nous dîtes, madame la rapporteure, qu'il est parfois plus simple pour un requérant de s'exprimer devant une caméra que devant une juridiction. Mais qui décide ? Ce n'est pas le requérant ; c'est vous ! Ce n'est pas à nous de décider où il sera le plus à l'aise, sauf à remettre en cause sa dignité et son droit à s'exprimer.
De toute manière, vous l'avez reconnu, c'est d'abord parce que vous cherchez à faire des économies que vous prenez ce type de mesure, quitte à vous asseoir sur les conventions internationales et le minimum des droits humains.