Vous nous avez indiqué, madame la rapporteure, que le projet de loi de programmation pour la justice élargirait le recours à la vidéo-audience, mais cela ne légitime pas le fait que le présent projet de loi facilite le recours à ce procédé, au contraire : cela doit nous inciter à être d'autant plus vigilants.
Nous devons nous attacher au principe, même s'il est nécessaire d'aménager des exceptions pour les cas où les étrangers sont retenus ou détenus. Or le principe est celui de la présence du juge et l'évolution des technologies n'y change rien : la justice n'est pas la médecine. Ce qui fait la spécificité de notre système judiciaire c'est justement ce contact physique et direct entre celui qui comparaît et son juge.
Pour toutes ces raisons, le groupe du MODEM votera contre l'article 6.