Le principe du délai de départ volontaire est mis en oeuvre conformément aux exigences du droit de l'Union européenne. Ainsi, sur un total de 85 268 obligations de quitter le territoire français – OQTF – prononcées en 2017, 50 642 ont été assorties d'un délai de départ volontaire.
Aujourd'hui, un étranger qui a reçu une obligation de quitter le territoire français assortie d'un délai de départ volontaire demeure libre de circuler dans ce délai. Toutefois, le code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile – CESEDA – dispose que cette personne peut être obligée de se présenter à l'autorité administrative, aux services de police ou à une unité de gendarmerie, afin de faire état des diligences qu'elle a accomplies pour préparer son départ de la France.
L'article 14 prévoit que, dans un objectif de renforcement du suivi de l'étranger durant le délai de départ volontaire, il pourra, sur décision motivée de l'administration, être contraint de résider dans un lieu désigné, pendant le délai de départ volontaire. On pourra également lui saisir son passeport ou tout document d'identité et le garder jusqu'à son départ.
Il y a un réel intérêt à prévoir, dans le cadre du départ volontaire, une pluralité de mesures permettant d'éviter le risque de fuite, en obligeant l'étranger à demeurer à une adresse qui lui est désignée. Il s'agit d'élargir les possibilités aujourd'hui ouvertes par les articles du CESEDA, pour renforcer le suivi, y compris en matière d'accompagnement des diligences accomplies par l'étranger durant le délai de départ volontaire, et favoriser ainsi l'effectivité des départs volontaires.