Il faut que nous nous battions contre. En remettant au coeur du droit d'asile la question de la protection des populations persécutées, nous le rendrons d'autant plus fort, et nous serons d'autant plus libres pour discuter des garanties à accorder aux demandeurs d'asile si nous ne sommes pas perturbés par le nombre invraisemblable de demandes d'asile – demandes qui correspondent en réalité à de l'exploitation par des filières d'immigration. Si on veut que notre droit d'asile soit efficace, il faut aussi qu'il dissuade de venir chez nous ceux qui savent qu'ils ne peuvent pas y prétendre. L'exemple de l'Albanie, cité par Brigitte Kuster en défense de cet amendement, est clair : seuls 6 % de plus de 7 000 demandes obtiennent in fine une réponse positive. Cela prouve bien qu'il y a là une filière de demandeurs d'asile qui se disent albanais – souvent à tort, au demeurant.