Merci, monsieur le ministre d'État, pour la précision de votre réponse. Les décisions du Conseil constitutionnel sont en effet ce qu'elles sont ; et je conçois qu'à la place qui est la vôtre, au sein du Gouvernement, vous avez le devoir de les respecter.
Nous, législateur et potentiellement constituant, avons aussi le devoir de nous interroger sur d'éventuelles évolutions matérielles du droit constitutionnel. Il existe des précédents en ce domaine. En août 1993, lorsque le Conseil, alors présidé par Robert Badinter, avait censuré une large part de la loi Pasqua sur l'immigration, le Premier ministre, Édouard Balladur, avait décidé d'engager une modification substantielle de la Constitution, au motif que c'est bien au pouvoir politique qu'il incombe, in fine, de décider de la norme constitutionnelle.
Nous, Les Républicains, engagerons en tout cas le débat de fond du droit constitutionnel matériel, puisque, si nous avons bien compris, le Parlement sera bientôt saisi d'un vecteur matériel pour ce faire.