Monsieur le ministre de l'éducation nationale, contrairement à l'image trop souvent véhiculée et à tous les a priori, les établissements scolaires en Seine-Saint-Denis sont pour beaucoup d'entre eux des établissements d'excellence, portés par l'énergie d'équipes pédagogiques dédiées à la réussite de tous les élèves. Il y a de forts potentiels. Il suffit pour s'en convaincre de lire le dernier classement des lycées, où figurent le lycée Jacques Brel, le lycée Maurice Utrillo ou le lycée Mozart, malgré le désengagement de l'État ces dernières années et malgré les nouvelles menaces qui pèsent sur les services publics, et notamment sur les centres d'information et d'orientation – CIO.
Ces établissements bénéficient également d'un fort soutien de la part des familles, qui savent que le chemin de l'école est le seul qui assurera un avenir à leurs enfants.
Mais cette excellence est parfois bousculée, voire annihilée, par des problèmes graves et récurrents : des problèmes de recrutement, comme dans le lycée des métiers de l'aérien Aristide-Briand, ou de violence, ainsi que nous l'avons vu au lycée Utrillo.
Face à cela, les élèves, les parents, les équipes éducatives et pédagogiques attendent de l'État une parole et des actes forts.
Les enfants dont je parle ont besoin d'accomplir leur cursus scolaire en toute tranquillité. J'ai discuté avec deux lycéennes de terminale d'Utrillo, déléguées de classe, qui, ayant rempli leur formulaire Parcoursup, craignaient d'être écartées des établissements d'enseignement supérieur qu'elles visaient à cause de ce que les médias avaient dit de leur lycée.
Monsieur le ministre, quelles sont les mesures prises ou envisagées pour garantir à tous les élèves de Seine-Saint-Denis la possibilité d'étudier en toute tranquillité ?