On donnera acte au groupe GDR d'avoir tout fait pour s'inscrire dans une discussion politique depuis le début de l'examen de ce texte et de ne chercher en aucun cas, à aucun moment, à user de quelque manoeuvre dilatoire visant à discréditer le texte en soi ou la nature même des travaux de notre assemblée. Cela étant dit, le spectacle donné hier soir pose des problèmes, y compris sans doute au sein de la majorité, voire est en train de saper les objectifs affichés par ce texte – ce que nous regrettons, bien que nous considérions qu'il demeure très loin d'être suffisant et qu'il est même parfois contre-productif. La manière dont nous avons travaillé jusqu'ici n'est pas à la hauteur des enjeux et de la crise politique actuelle.
Nous souhaitons que nos travaux permettent réellement un échange de vues et des prises de décisions qui soient à la hauteur des enjeux. Pour le moment, cela n'a pas été le cas. Vouloir légiférer à marche forcée, comme c'est le cas depuis le début de cette session parlementaire, et vouloir traiter dans de telles conditions tous ces sujets importants nuit à l'objectif recherché.
Nous nous sommes nous-mêmes interrogés pour savoir s'il y avait de la place pour la discussion et pour développer nos argumentations. Mais nous allons continuer à participer au débat en souhaitant que cela soit possible.