Intervention de Yves Jégo

Séance en hémicycle du vendredi 28 juillet 2017 à 9h30
Confiance dans la vie publique — Discussion des articles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

Nous avons un point d'accord : l'image que nous avons donnée hier soir n'est pas bonne. Elle l'est d'autant moins que nous examinons un texte qui est justement censé apporter une réponse à cette question du regard que portent nos concitoyens sur nos travaux.

Il y a dans le règlement de l'Assemblée nationale, ainsi que dans nos instances, tous les outils pour fluidifier les points de frottement. Monsieur le représentant du groupe de la majorité, vous avez répondu à des accusations qui n'ont jamais été portées à l'encontre de la majorité sur ce sujet.

Il ne faut pas se défendre d'accusations qui n'ont pas été portées. Je rejoins pleinement le président Jacob, en m'adressant également à M. le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement : pourquoi n'est-il pas possible, lorsque nous nous heurtons comme hier à un point de blocage, de réunir la Conférence des présidents qui est l'instance permettant de débloquer les choses ?

Le fait qu'elle n'ait pas pu se réunir dans la nuit, pour des raisons tout à fait inexplicables, nous a posé problème. Par conséquent, si nous voulons repartir d'un bon pied, dans un climat dans lequel chacun puisse s'exprimer, où la majorité et l'opposition puissent avancer ensemble, et où l'image que nous donnerons soit une image de fluidité, il faut vraiment, monsieur le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, madame la présidente, faire en sorte que la Conférence des présidents puisse se réunir à tout moment, ne serait-ce que pour dix minutes, afin de trouver une formule apaisante. Ce n'est pas très compliqué, cela a fonctionné pendant des années et des années, et je ne crois pas que la défiance de nos compatriotes vis-à-vis du monde politique se soit fondée sur le travail du Parlement ou sur la façon dont nous avons fonctionné dans l'hémicycle.

Cette défiance s'est nourrie de bien d'autres sujets, dont ceux qui se trouvent au coeur de ce projet de loi et qui appellent des progrès. Mais jusqu'à présent, les débats parlementaires n'ont jamais été mis en cause par nos compatriotes parce que nous disposons d'outils que nous avons su mobiliser. Le problème d'hier vient du fait que ces outils n'ont pas été mis en oeuvre alors qu'ils auraient permis d'apaiser les choses.

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