L'engagement dans la lutte contre les violences faites aux femmes doit, comme mon collègue Prud'homme l'a dit, prendre racine dès les premières relations entre les femmes et les hommes, c'est-à-dire dès le début des relations entre les filles et les garçons. Les violences faites aux femmes ne sont pas l'apanage d'une partie de la population ; elles sont fréquentes et récurrentes quels que soient le milieu socioprofessionnel ou les origines. C'est donc dès le plus jeune âge que nous devons agir, là où toute la jeunesse du pays est rassemblée : à l'école. L'enseignement républicain doit être le moyen d'émancipation de toutes et tous, et l'école, le lieu qui permet d'interroger les stéréotypes de genre et d'inculquer des valeurs d'égalité pour dépasser des clichés d'un autre temps.
Malheureusement, malgré leur bonne volonté, la plupart des enseignants sont encore souvent trop peu formés à ce genre de problématiques, et il convient de les accompagner. De leur formation dépend celle de nos enfants. C'est dans le dépassement des conservatismes du vieux monde, dans la défense d'un humanisme universaliste, que réside la modernité. Nous proposons donc, par cet amendement, d'introduire un volet portant sur la déconstruction des stéréotypes dans les enseignements d'instruction à la vie sexuelle et affective délivrés à la jeunesse du pays, afin que les enseignants disposent de l'information adéquate à cet effet.