Je vais le retirer, monsieur le président, car nous avons trouvé un accord sur ce point en commission des affaires économiques. Les modifications évoquées en commission sont plus adaptées que cet amendement, par lequel nous proposions une procédure d'injonction avec astreinte. Celle-ci, n'étant pas limitée, pouvait en effet paraître disproportionnée.
Le président de la commission des affaires économiques, M. Roland Lescure, a pris tout à l'heure la parole pour montrer l'impact qu'aurait, sur un géant du lait, une amende représentant 2 % de son chiffre d'affaires : il a estimé que cela représenterait 25 % de son profit annuel. Je rappelle, à cet égard, qu'une diminution de quelques centimes du prix moyen du lait risque de faire diminuer de 50 % les revenus des producteurs laitiers, qui pratiquent l'un des métiers agricoles les plus exigeants.
Lors de la crise du lait, il y a deux ans, ceux-ci ont subi les effets d'une guerre des prix éhontée. Si nous sommes réunis ici, ce n'est donc pas pour pleurer sur le sort des géants du lait ; c'est avant tout pour défendre un revenu digne pour les éleveurs que nous représentons.
Le groupe Nouvelle Gauche votera l'article 2, qui est le fruit d'un compromis – contrairement à l'article 1er. J'espère que nous serons écoutés sur les articles suivants.