Madame la députée, vous avez raison, l'île de La Réunion a su structurer ses filières de maraîchage ou d'élevage de volailles, ou sa filière bovine. Des marges de progrès, nous le savons, existent encore. Le texte sur lequel nous travaillons, le rapporteur vient de le rappeler, s'appliquera aux territoires ultramarins tout autant qu'aux territoires de la métropole, parce qu'ils sont tout simplement dans la République et que nous devons les prendre en compte.
J'aurai l'occasion, lors d'un prochain déplacement à Mayotte et à La Réunion, de rappeler les propos que j'avais déjà tenus dans les Caraïbes, à savoir que la structuration des filières, pour l'autonomie, la souveraineté et la qualité alimentaires des territoires ultramarins, est une priorité. Ces territoires, qui doivent en effet avoir la capacité de diminuer leurs importations de productions étrangères, disposent aujourd'hui des outils pour innover.
L'État est à leurs côtés, via, par exemple, les assises des outre-mer, qui se tiennent actuellement, les États généraux de l'alimentation ou le grand plan d'investissement 2018-2022, qui aidera à structurer l'amont des filières. Nous souhaitons que les États généraux ne soient pas uniquement réservés aux territoires métropolitains mais concernent également tous les outre-mer.
Votre amendement exclut enfin l'île de Mayotte, qui, comme nous le savons tous, est confrontée à de grandes difficultés, alors qu'elle a également la capacité de créer des filières.