Il est difficile de parler après Ericka Bareigts ! Je tiens toutefois à ajouter un argument.
J'ai eu l'honneur et le bonheur, durant la précédente législature, d'élaborer, à la demande du Premier ministre, Écophyto II. Je me suis rendu dans toutes les régions, j'ai rencontré tous les partenaires institutionnels et le voyage qui m'a le plus impressionné est celui que j'ai effectué dans l'île de La Réunion, où nous nous sommes croisés, madame Bareigts. Cela a été conforté par la rencontre, en métropole, des élus et des acteurs de la Guadeloupe.
Qu'ils se trouvent dans l'océan Indien ou dans l'océan Atlantique, les habitants de ces territoires sont tous confrontés à des situations extrêmes en termes de climat et d'environnement économique, parfois agressif compte tenu des effets de dumping qu'a évoqués notre collègue.
Or, là-bas, dans ces territoires aux conditions économiques et climatiques extrêmes, il y a une image de l'excellence française, qu'il s'agisse de la gastronomie, de l'agronomie ou de l'école vétérinaire. Une sorte de génie de l'invention agrobiologique fait de la France un des laboratoires du monde. La France rayonne en Afrique et dans l'océan Indien, elle rayonne dans les Amériques et les Caraïbes à partir de ses territoires d'outre-mer. Nous devons y protéger une agriculture d'excellence contre les vents du marché.
Cet amendement apporte non seulement de la valeur économique et sociale à ces territoires mais contribue également à la recherche commune, sur notre planète, de solutions agroécologiques novatrices. C'est un argument supplémentaire.