L'agriculture de conservation « sans labour » ou « semis direct » présente d'énormes avantages en termes environnementaux, économiques et même sanitaires. Elle permet en effet d'améliorer la qualité du sol, de l'eau, de l'air ; elle séquestre du carbone ; elle favorise l'infiltration d'eau ; elle diminue le lessivage du sol par les eaux de ruissellement ; elle permet, grâce à des successions culturales diversifiées, l'allongement des rotations, ainsi que la réduction des maladies et donc du besoin de recourir aux produits phytopharmaceutiques.
Nous souhaitons que le recours à ce type d'agriculture fasse l'objet d'un intérêt un peu plus marqué. Aujourd'hui, elle ne représente que 4 % de la surface en grandes cultures et n'est pratiquée que par 2 % des agriculteurs. Le présent amendement propose d'assigner aux politiques publiques un objectif de 10 % de la SAU – surface agricole utile – en agriculture de conservation d'ici 2025. Il reprend ainsi la proposition no 15 du rapport de la mission d'information commune sur l'utilisation des produits phytopharmaceutiques, paru début avril 2018.