J'ai du mal à vous suivre, monsieur le rapporteur. Vous avez l'air de penser que l'agriculture biologique et l'agriculture de conservation se font concurrence : pas du tout ! On sait qu'il faut entre trois et cinq ans pour passer de l'agriculture conventionnelle à l'agriculture biologique – et encore, moyennant financement. L'agriculture de conservation a l'avantage d'être une solution intermédiaire entre une agriculture qui use de nombreux intrants chimiques et l'agriculture biologique, qui demande beaucoup de temps et d'argent. Il est vrai qu'elle nécessite l'apport de glyphosate en interculture, mais nettement moins que l'agriculture conventionnelle.
On pourrait donc inciter les agriculteurs se tourner vers cette technique relativement vertueuse et qui règle en grande partie le problème du recours aux produits phytopharmaceutiques tels que le glyphosate.