Je retire l'amendement no 2470 rectifié , car il me semble que l'amendement no 2466 rectifié est mieux rédigé. En commission des affaires économiques, le ministre de l'agriculture a estimé que les SIQO ne pouvaient pas se lancer, d'un jour à l'autre, dans une démarche de certification.
Cet amendement prévoit donc que tous les produits sous SIQO – 2 700 en France, tout de même, dont les plus célèbres sont la mirabelle de Lorraine et le vin AOC des Côtes de Toul, qui fête ses vingt ans – doivent être caractérisés par des qualités organoleptiques particulières et par un enracinement dans un territoire, mais aussi adopter une démarche agroécologique et contribuer positivement à l'environnement, à la santé humaine…
Ce n'est pas encore le cas de tous les SIQO, et les situations varient énormément de l'un à l'autre. Or nous ne pouvons pas à la fois mettre au menu des cantines de nos enfants la moitié de produits SIQO et bio, proclamer que les SIQO seront notre force exportatrice, et prendre le risque d'une polémique sur leurs effets environnementaux ou sanitaires.
Notre amendement propose une démarche très progressive, avec un décret établi d'ici à 2021 – ce qui laisse au ministre le temps de dialoguer avec la profession – et un respect des règles de la certification HVE de niveau 1, 2 ou 3 par tous les cahiers des charges d'ici à 2030. C'est cela qu'attend la profession, et c'est le pas que nous pouvons faire aujourd'hui.
C'est pourquoi je propose à Mme la présidente de la commission du développement durable de se rallier à notre proposition.