Ni les uns ni les autres, nous ne sommes dupes de rien. Il faut attaquer sur divers sujets : c'est le rôle des oppositions. Je l'ai suffisamment fait pour le savoir, et cela ne m'a jamais dérangé. Mais nous sommes aussi là pour vous dire les choses. Nous savons écouter, vous l'avez tous reconnu. Mais nous avons certains axes de politique, sur lesquels le Gouvernement prend ses responsabilités.
Dans ce domaine, le sentiment d'une grande majorité de responsables, et surtout de concitoyens, est que la situation ne fonctionne pas bien. Vous nous dites qu'elle fonctionnera encore plus mal. Je vous dis que non, et que nous avons déterminé nos axes pour cela.
La question de la vente ne changera pas considérablement, totalement la situation. C'est juste un plus. D'autres gouvernements ont essayé. Cela n'a pas fonctionné, car ils n'y avaient pas consacré les moyens nécessaires. Notre véritable objectif reste de faciliter la vente, dans des proportions qui ne sont d'ailleurs pas considérables. Nous n'allons pas bouleverser le monde des bailleurs sociaux avec un objectif de 1 %, soit 40 000 logements ! En revanche, cela va générer, normalement, la construction de 100 000 à 120 000 logements sociaux. C'est cet objectif, qui me paraît bon, que nous allons essayer tout simplement de réaliser.
Cela ne signifie pas que je n'entends pas les alertes que vous exprimez, monsieur Peu. Dans certains cas, nous en avons d'ailleurs tenu compte. Il serait difficile de dire l'inverse, considérant certaines choses que nous avons retenues.
De grâce ! Nous sommes au Gouvernement, nous prenons nos responsabilités. Nous considérons que c'est un plus et que c'est bon pour nos concitoyens. Nous continuerons donc dans ce sens.