Je souhaitais apporter une précision quant à mes propos antérieurs. En aucun cas je n'ai voulu affirmer que la zone euro ne constituait pas un progrès. Je n'oublie pas le rôle décisif pour l'Europe et nos pays de la création de la zone euro. La crise de 2008 a d'ailleurs été à la fois l'illustration de ses réussites, mais également de ses difficultés et de ses manques. Le Président de la République Nicolas Sarkozy avait d'ailleurs réuni les membres de l'Eurogroupe à l'Elysée en y associant le Premier ministre Gordon Brown. Des progrès ont donc été faits durant les précédentes législatures. J'affirme toutefois que cette zone est insuffisante et qu'il faut améliorer son efficacité. Les sujets tels qu'un ministre de l'économie commun ou le rôle des parlements nationaux sont déjà anciens. La succession de feuilles de routes ambitieuses ne garantit pas la mise en oeuvre des mesures, et prend le risque d'ajouter des éléments à une architecture déjà complexe. Ce qui manque par-dessus tout, c'est une chose très simple qui se nomme l'adhésion des peuples, et c'est là-dessus que je souhaitais insister.