Les attentes des personnes en situation de handicap et de leurs familles sont grandes : éducation, formation, emploi, santé, ressources, compensation, accès aux lieux publics, aux transports, au logement ou aux loisirs sont autant de problématiques cruciales pour les 12 millions de personnes concernées par le handicap et nécessitent des politiques publiques à la hauteur de ces enjeux, conduites selon une démarche transversale et inclusive.
Comment ne pas s'interroger quand l'Association des paralysés de France et l'Unapei, qui regroupent l'ensemble des structures pour personnes handicapées mentales, nous disent récemment qu'il y a en France 47 000 personnes handicapées sans solution d'accompagnement, dont plus de 13 000 enfants ?
J'ai entendu vos propositions, Madame la secrétaire d'État, et je ne doute pas de votre volonté. Mais encore faut-il qu'elle s'appuie sur les moyens nécessaires. Or, chaque année, ce sont les lois de finances qui déterminent ce que pourra être la politique du handicap. J'aimerais donc savoir, d'ores et déjà, quels seront les moyens alloués à cette politique du handicap, qu'il s'agisse du montant ou du financement des allocations – AAH, prestation de compensation, pension d'invalidité –, du financement des MDPH, des aides au poste dans les entreprises adaptées, de l'enveloppe de l'objectif national des dépenses d'assurance-maladie (ONDAM) médico-social, des postes d'assistants d'éducation, ou enfin des investissements pour l'accessibilité des bâtiments publics et des transports.