Vous aurez appliqué avec beaucoup de zèle ce que du côté de Bruxelles, on attend de vous. Car dans cette affaire, il faut le dire et le répéter : vous n'aurez rien inventé !
Ce pacte ferroviaire ne réunit rien d'autre que les conditions de l'application de l'ouverture à la concurrence d'un monopole public dont nous avons mille raisons d'être fiers : la SNCF. L'Assemblée nationale, déjà chambre d'enregistrement des desiderata du Président de la République, deviendra, l'espace d'un instant, la photocopieuse de Bruxelles ! Vous vous êtes alignés sur les petits idéologues de la Commission européenne pour qui l'économie ne s'organise et ne se pense qu'à travers la concurrence libre et non faussée : qu'il s'agisse de l'énergie, du rail, de pommes ou de bananes, c'est du pareil au même, c'est toujours la compétition qui doit primer, allant jusqu'à créer artificiellement des marchés de toutes pièces quand ils n'existent pas.
Est-ce que la concurrence est toujours plus efficace ? Personne, aucune, aucun d'entre vous n'a pu et ne peut le démontrer.