En renforçant la protection du secret des affaires, cette proposition de loi contrevient à l'exigence, qui nous paraît ressortir de la Constitution, d'étendre toujours plus le domaine des libertés publiques. En raison de sa définition très large, cette protection porte atteinte au droit d'information et favorise les puissants, notamment les dirigeants, propriétaires et actionnaires des multinationales.
Ce texte aura donc pour effet d'accroître la protection d'intérêts privés. Ce que nous voulons, nous, c'est au contraire étendre la possibilité de faire prévaloir l'intérêt général. Nous voulons faire grandir la démocratie : dans l'entreprise, il y a des salariés qui se battent chaque jour pour obtenir des informations ; dans la société, plus généralement, il y a des citoyens qui interviennent partout où c'est nécessaire. Nous sommes pour le partage des savoirs et des pouvoirs.
Nous savons combien l'information est stratégique pour influer sur le cours du monde. C'est pourquoi nous voterons la motion de rejet préalable.