C'est normal, en effet – et cela a été fait.
Dans l'exposé des motifs, vous avancez un certain nombre d'affirmations qui me paraissent erronées.
Vous parlez de décision sans concertation. Or le Premier ministre a réuni le comité interministériel de la sécurité routière le 9 janvier 2018 pour prendre ces dix-huit mesures, dont l'abaissement de la limitation de vitesse sur certaines voies. Mais, pour le port de la ceinture de sécurité, y a-t-il eu concertation ? Pour la mise en place des radars, pour le permis à points, pour les contrôles d'alcoolémie, pour d'autres limitations de vitesse, il n'y a pas eu de plus longue concertation, alors que toutes ces mesures ont permis d'éviter un nombre important de morts.
Vous évoquez ensuite l'accroissement des difficultés de déplacement dans les territoires ruraux et de montagne, en déplorant une aggravation de l'enclavement de zones rurales et une augmentation des temps de trajets quotidiens. Et vous parlez de ce malheureux commercial qui perdrait deux semaines et demie de temps de travail par an, du fait qu'il parcourt 250 kilomètres par jour. Encore faudrait-il qu'il parcoure cette distance à 90 kmh, ce qui – vous me le concéderez – n'est certainement pas souvent le cas.
Enfin, vous doutez de l'amélioration de la sécurité routière. Le chiffre estimé par les experts se situe entre 300 et 400 victimes en moins. Bien sûr, il s'agit d'une estimation, mais vous ne pouvez affirmer que les gains seront inférieurs ; on peut même espérer éviter beaucoup plus de morts !